Aux côtés de la principale, Corina Santomaggio, les professeurs d’histoire et de français des élèves de 5e, Sylvie Origliasso, Sandrine Canrobert, Florence Mendez et Florine Nou, étaient ravies de retrouver cet hôte qui se bat contre la déforestation des forêts primaires. La protection de l’environnement, des ressources, le développement durable sont au programme du projet interdisciplinaire histoire/géographie et français.

"Partout l’environnement autour de nous est menacé : Nouvelle-Zélande, Australie, Amérique, Europe… ils font du business avec nos arbres, déplore le chef Papou. Les compagnies forestières font d’énormes profits et laissent une terre dévastée…"

Accompagné, comme à chaque fois, de Marc Dozier, photo-reporter et documentaliste, celui qui consacre l’essentiel de son travail de photographe et réalisateur à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, était son interprète.

En 2016, Mundiya Kepanga, qui vit au cœur de l’une des forêts primaires du globe, a remis au musée de l’Homme, la coiffe d’une parure traditionnelle représentant sa culture. Avant de la déposer dans sa vitrine, le chef Papou s’est adressé directement à la coiffe pour lui rappeler sa mission : "Toutes les personnes qui te regardent, tu leur murmures à l’oreille de prendre soin de notre planète. Lorsque quelqu’un viendra te voir dans ta vitrine, utilise ta magie pour lui faire ressentir l’importance de notre planète".

Après avoir visualisé le film Frères des Hommes, le dialogue s’installait entre les collégiens et le chef Papou.

Il a expliqué que depuis sa dernière visite, "un nouveau Premier ministre, issu de ma tribu, a conscience de la préservation des ressources forestières… en 2016, les multinationales possédaient 300 exploitations aujourd’hui 50 et c’est une excellente nouvelle…". Il précisait que le chef d’État est le Premier ministre d’un pays indépendant depuis 50 ans qui faisait partie du Commonwealth. "Les relations avec l’Angleterre sont privilégiées et la reine d’Angleterre est un peu mon chef d’État…"

Concernant le quotidien de sa tribu, il rappelait que l’aliment principal c’est la patate douce ! Ils chassent les animaux, cultivent légumes et fruits et une petite échoppe nouvellement créée dans son village leur vend d’autres denrées. Il indiquait que sa tribu comptait 50 000 personnes. "Beaucoup de conflits existent entre tribus et il est difficile de vivre sereinement." Des guerres tribales qui le peinent.

Enfin Mundiya Kepanga coinfiait aimer beaucoup la Suisse et la France ainsi que le Brésil.

Le chef Papou, qui ne sait ni lire ni écrire, insiste sur le fait de bien travailler à l’école, quand il est en France, il pense être " handicapé", il n’a qu’une jambe et qu’un œil… Impossible de vivre sans parler français, ni pouvoir lire et écrire…

Pour conclure, le chef Papou avouait avoir attrapé une maladie très grave ! Celle des hommes blancs : la preuve en sortant son téléphone de sa poche, il faisait une photo pour son Facebook !